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đšđł Volt Typhoon III â Cyber-espionnage ou deÌsinformation ?
Dans un nouveau rapport, la Chine nie une nouvelle fois toute implication avec le groupe de cyber-espionnage APT Volt Typhoon, affirmant qu'il s'agit d'une invention ameÌricaine et de ses allieÌs visant aÌ ternir la reÌputation de PeÌkin.
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Salut đ, j'espĂšre que ta semaine se passe bien ! PrĂ©pare-toi Ă savourer THE cocktail d'actus cyber et digitales, ça va pulser !
Au programme :
La Suggestion du Barman : đšđł Volt Typhoon III â Cyberespionage ou dĂ©sinformation ?
En Image : đ„ Top 10 des idĂ©es reçues en cybersĂ©curitĂ© - Partie 2.
Vos shots :
đšđł La Chine soupçonnĂ©e dâĂȘtre derriĂšre lâexploitation des vulnĂ©rabilitĂ©s zero-day dâIvanti.
âïž Les outils d'IA comme ChatGPT sont de plus en plus utilisĂ©s Ă des fins malveillantes.
đŸ Violation prĂ©sumĂ©e chez Cisco : des donnĂ©es sensibles en vente, des grandes entreprises touchĂ©es.
đź Bohemia/Cannabia : dĂ©mantĂšlement de la plus grande marketplace du dark web.
✠Des failles zero-day exposaient les bornes de recharge de vĂ©hicules Ă©lectriques.
PĂ©tillant : đ Paysage criminel en Asie du Sud-Est selon lâUNODC.
Digestif : đ± âLes prĂ©dateurs sexuels vous disent merciâ
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ă LA SUGGESTION DU BARMAN ă
đšđł Volt Typhoon III â Cyber-espionnage ou dĂ©sinformation ?
La Chine a une nouvelle fois nié toute implication avec le groupe APT Volt Typhoon, affirmant qu'il s'agit d'une invention américaine et de ses alliés visant à ternir la réputation de Pékin.
Ce qu'il se passe : Un nouveau rapport du Centre national chinois d'intervention d'urgence pour les virus informatiques (CVERC) affirme que le gouvernement amĂ©ricain, ses agences de renseignement et des entreprises technologiques de premier plan, comme Microsoft, sont âimpliquĂ©s dans des campagnes mondiales de cyberespionnage et de dĂ©sinformationâ. Dans ce rapport, PĂ©kin nie une nouvelle fois toute implication avec le groupe APT Volt Typhoon, affirmant qu'il s'agit d'une invention amĂ©ricaine et de ses alliĂ©s visant Ă ternir sa rĂ©putation.
SurnommĂ© âVolt Typhoon IIIâ [titre dâun film, le retour du retour ?], le rapport accuse les Ătats-Unis d'utiliser des outils tels que "Marble" (lien github) pour faussement attribuer des cyberattaques Ă d'autres nations, en particulier la Chine, et dâexploiter des failles de la chaĂźne d'approvisionnement pour infiltrer des infrastructures critiques. Marrant, câest justement ce quâun rapport de Microsoft relevait quant aux pratiques de la Chine⊠qui, Ă lâĂ©tĂ© 2023, a attaquĂ© le mastodonte de la tech.
Pourquoi c'est important : Ce rapport est la derniĂšre passe dâarmes dans la guerre froide numĂ©rique croissante entre les Ătats-Unis et la Chine. Voici les accusations les plus notables :
đ Faux Drapeaux : Le rapport allĂšgue que la communautĂ© du renseignement amĂ©ricaine a dĂ©veloppĂ© des techniques sophistiquĂ©es pour camoufler ses attaques et faire porter la responsabilitĂ© Ă des adversaires comme la Chine, en utilisant des outils comme le cadre « Marble » qui insĂšre des chaĂźnes de caractĂšres dans diffĂ©rentes langues. Selon le CVERC, il est affirmĂ© que âplus de 50 experts en cybersĂ©curitĂ©â auraient remis en question le rĂ©cit amĂ©ricain. NĂ©anmoins, ni lâidentitĂ© de ces experts, ni des Ă©lĂ©ments de preuve n'ont Ă©tĂ© fournis.
đ Attaques de la chaĂźne d'approvisionnement : Le CVERC affirme que les Ătats-Unis ont rĂ©alisĂ© des attaques ciblant la chaĂźne d'approvisionnement, infiltrant des produits avant leur livraison Ă des clients Ă©trangers, notamment pour installer des portes dĂ©robĂ©es dans les infrastructures tĂ©lĂ©coms. Câest justement ce type dâaction que les USA reprochent Ă la Chine.
đ Surveillance mondiale : Le rapport critique les Ătats-Unis pour lâabus de la Section 702 de la Loi sur la surveillance du renseignement Ă©tranger (FISA), qui permettrait une surveillance massive des communications internet mondiales, incluant l'exploitation des cĂąbles sous-marins. Le rapport s'appuie Ă©galement sur des allĂ©gations historiques concernant des programmes de surveillance amĂ©ricains, tels que PRISM, rĂ©vĂ©lĂ© par Edward Snowden, pour affirmer que l'AmĂ©rique est le vĂ©ritable agresseur en matiĂšre de cyberespionnage. MĂȘme des alliĂ©s traditionnels des Ătats-Unis, comme l'Allemagne, la France et le Japon, auraient Ă©tĂ© ciblĂ©s par ces opĂ©rations de surveillance. Le rapport mentionne des interceptions de communications privĂ©es parmi des hauts responsables de ces pays. Rien de nouveau depuis novembre 2013.
đ CNE de la TAO : Le rapport accuse lâOffice of Tailored Access Operations (TAO) de la NSA dâavoir menĂ© des opĂ©rations dâexploitation rĂ©seau (CNE), notamment en implantant des logiciels espions dans âplus de 50 000 systĂšmesâ Ă travers le monde, y compris en Chine.
đ Biais culturel : PĂ©kin a Ă©galement critiquĂ© l'usage de noms comme âdragonsâ et âpandasâ dans les rapports occidentaux sur les menaces cyber, accusant les Ătats-Unis de biais culturel.
Entre les lignes : La publication de ce rapport semble programmĂ©e pour contrer les prĂ©occupations croissantes des Ătats-Unis concernant le cyberespionnage chinois. Toutefois, on peut s'attendre Ă aucun changement concret, car ce rapport vise Ă discrĂ©diter et attirer l'attention ailleurs sans fournir aucun Ă©lĂ©ment nouveau, commencement de preuve ni mĂȘme sans citer aucun expert. Le rapport a plus la forme d'un "white paper" relativement succinct (voire dâun rapport de stage de fin dâĂ©tudesâŠ) que d'un vĂ©ritable rapport d'analyse d'experts en cybersĂ©curitĂ©. Tout en appelant Ă une coopĂ©ration internationale dans le domaine de la cybersĂ©curitĂ©, la Chine continue de se positionner, avec plus ou moins de crĂ©dibilitĂ©, en tant que victime de dĂ©sinformation, ajoutant une nouvelle dimension au rĂ©cit gĂ©opolitique de la cyberguerre.
ă PĂTILLANT ă
đ Paysage criminel en Asie du Sud-Est selon lâUNODC
Le rapport intitulĂ© âCriminalitĂ© transnationale organisĂ©e et convergence de la fraude cybernĂ©tique, de la banque souterraine et de l'innovation technologique en Asie du Sud-Est : Un paysage de menaces en Ă©volutionâ, produit par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), dresse un tableau dĂ©taillĂ© de l'Ă©volution rapide du paysage criminel en Asie du Sud-Est.
Ă retenir :
đ IntĂ©gration des technologies dans les activitĂ©s criminelles : Les syndicats criminels asiatiques adoptent des technologies comme les logiciels malveillants, l'intelligence artificielle gĂ©nĂ©rative (IA), et les deepfakes pour faciliter leurs opĂ©rations, en plus de crĂ©er de nouveaux marchĂ©s clandestins et des solutions en cryptomonnaie pour le blanchiment d'argent.
đ Ămergence d'une Ă©conomie de services criminels : L'usage des avancĂ©es technologiques permet aux groupes criminels de produire des fraudes, du blanchiment d'argent, et des escroqueries en ligne Ă grande Ă©chelle, contribuant Ă la crĂ©ation d'une Ă©conomie criminelle axĂ©e sur les services.
đ Exploitation des plateformes de jeux en ligne et des plateformes dâactifs numĂ©riques non rĂ©glementĂ©s : Des groupes criminels utilisent des plateformes de jeux en ligne sous-rĂ©glementĂ©es et des prestataires de services d'actifs virtuels non autorisĂ©s pour dĂ©placer, blanchir et intĂ©grer des milliards dans le systĂšme financier sans rendre de comptes.
đ Diversification des activitĂ©s criminelles des opĂ©rateurs de casinos illĂ©gaux : Les opĂ©rateurs de casinos en ligne illĂ©gaux se sont diversifiĂ©s en offrant des services de fraude cyber et de blanchiment via cryptomonnaies, souvent cachĂ©s dans des zones Ă©conomiques spĂ©ciales et des complexes frontaliers.
đ Escroqueries massives par la traite des ĂȘtres humains : Des groupes criminels organisĂ©s forcent des milliers de travailleurs Ă mener des escroqueries en ligne depuis des complexes illĂ©gaux, souvent sous la contrainte, gĂ©nĂ©rant des pertes financiĂšres estimĂ©es entre 18 et 37 milliards de dollars en 2023 pour lâAsie de lâEst et du Sud-Est.
đ Croissance des crimes liĂ©s Ă lâIA et aux deepfakes : Le rapport note une augmentation de plus de 600 % de contenus par deepfakes venant de groupes criminels, sur la pĂ©riode de fĂ©vrier Ă juillet 2024 (6 mois) ce qui marque une nouvelle tendance alarmante dans lâutilisation de lâIA par les rĂ©seaux criminels en Asie du Sud-Est.
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