Une startup cyber face aux menaces • François Deruty, Chief Intelligence Officer chez Sekoia

En deux mots, qui êtes-vous ?

Je suis François Deruty, en charge du renseignement sur les menaces cyber chez Sekoia.io, un éditeur spécialisé en détection et réponse aux attaques et je suis spécialiste cyber.

Sekoia, ça sert à quoi ?

Ça sert à protéger, détecter et répondre aux attaques informatiques.

Quel est le top 3 des menaces cyber ?

En ce moment, les attaques étatiques pour l'espionnage qui appuie le conflit russo-ukrainien, le cybercrime pour les Jeux olympiques et la manipulation de l'information.

Est-ce qu'il y a des États ennemis en matière de cyber ?

On a tous des adversaires en cybersécurité. Il n'y a ni alliés ni amis. On est tous les adversaires de quelqu’un d’autre, particulièrement les classiques comme la Chine, la Russie, la Corée du Nord et l’Iran.

Les qualités d'un bon analyste Sekoia ?

Il faut être curieux. C'est un peu comme du journalisme, mais numérique. Il faut investiguer, pivoter, lire, se documenter et se sourcer.

Quels conseils aux citoyens ?

Ce que les citoyens doivent connaître, ce sont les mesures d'hygiène numérique. Faire attention, être vigilant, ne pas se faire avoir par des SMS ou e-mails étranges, ça commence par ça. Je sais qu'on le dit tout le temps, mais ça reste la pédagogie.

Quel conseil à un dirigeant de grande entreprise ?

Ne pas négliger le risque cyber, c'est celui qui coûtera le plus cher à l'avenir.

Quel conseil à un dirigeant de PME ?

Il peut trouver des solutions efficaces, y compris s'il n'a pas beaucoup de moyens.

Quel conseil à tes enfants ?

Ne passez pas tout votre temps sur les réseaux sociaux. Plus tard, vous le regretterez.

Où en sera la cybersécurité dans 10 ans ?

Je la vois toujours dans un des pays leader, notamment en Europe et peut être au-delà. Et Sekoia pourra concurrencer les gros acteurs anglo-saxons.