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đ Panne mondiale Windows : que s'est-il vraiment passĂ© ?
On t'explique "tout". Découvre aussi l'infographie "un EDR comment ça marche"
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Salut đ, j'espĂšre que ta semaine se passe bien ! PrĂ©pare-toi Ă savourer THE cocktail d'actus cyber et digitales, ça va pulser !
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La Suggestion du Barman : đ Panne mondiale Windows : que s'est-il vraiment passĂ© ?
En Image : đ€ Un EDR, comment ça marche ? âš
Vos shots :
đ Apple accusĂ© de nĂ©gligence dans la lutte contre les contenus pĂ©dopornographiques âš
âïž SĂ©curitĂ© des donnĂ©es : la CNIL dĂ©nonce les lacunes du projet de directive EUCS âš
â€ïž Les applications de rencontre exposent vos donnĂ©es sensibles âš
đŁ Windows Hello : une nouvelle faille de sĂ©curitĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e âš
PĂ©tillant : đ 2Ăšme trimestre 2024 : La plus forte augmentation des cyberattaques mondiales observĂ©e au cours des 2 derniĂšres annĂ©es,
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ă LA SUGGESTION DU BARMANă
â Panne mondiale Windows : que s'est-il vraiment passĂ© ?
Vendredi dernier, des entreprises parmi les plus influentes du monde, des compagnies aĂ©riennes aux banques, ont Ă©tĂ© paralysĂ©es par une panne massive. Cette perturbation, marquĂ©e par le tristement cĂ©lĂšbre âĂ©cran bleu de la mortâ de Windows a Ă©tĂ© causĂ©e par la sociĂ©tĂ© de cybersĂ©curitĂ© CrowdStrike.
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Que sâest-il passĂ© ?
CrowdStrike, fondée en 2011 et basée au Texas, est une référence en matiÚre de détection et de prévention des failles de sécurité. Elle est valorisée à plus de 83 milliards de dollars et compte environ 29 000 clients, dont plus de 500 des Fortune 1000. Le problÚme ? Elle a déployé une mise à jour de rÚgles de sécurité sur les systÚmes Windows.
Cette mise à jour, liée à la solution de sécurité Falcon de CrowdStrike, a provoqué une boucle de démarrage sur les systÚmes Windows, affichant un message d'erreur incitant les utilisateurs à tenter de résoudre le problÚme ou de redémarrer le PC. Les entreprises du monde entier utilisant Windows et les solutions CrowdStrike ont été impactées, paralysant des secteurs critiques comme les compagnies aériennes, des médecins, des hÎpitaux.
Quel est lâimpact ?
Bien que CrowdStrike ait mis à disposition un correctif dÚs vendredi matin, le rétablissement complet pourrait prendre encore des jours supplémentaires, voire des semaines. Les administrateurs informatique doivent généralement accéder physiquement aux appareils pour les remettre en état de marche, un processus long et complexe dépendant des ressources disponibles.
Selon les estimations de Microsoft et Crowdstrike, lâincident aurait touchĂ© 8,5 millions dâappareils dans le monde. Soit moins de 1% de tous les appareils Windows. Pourtant, les impacts Ă©conomiques et sociĂ©taux se sont fait ressentir dans le monde entier. Car de nombreux services critiques ont recours Ă Crowdstrike pour assurer leur sĂ©curitĂ©.
Par ailleurs, Crowdstrike met en garde ses clients contre dâĂ©ventuelles tentatives de phishing se faisant passer pour le support ou par des experts en sĂ©curitĂ© proposant de lâaide Ă la remĂ©diation.
Que faut-il retenir ? Voici 7 enseignements.
Alors que lâentreprise a partagĂ© ce 24 juillet un rapport prĂ©liminaire dâanalyse de lâincident, il est temps dâidentifier les premiers enseignements. Avec le recul, certaines des rĂ©actions des experts qui sont intervenus Ă chaud dans les mĂ©dias sont probablement Ă corrigerâŠ
Enseignement n°1 : Microsoft a été accusé à tord
Ce nâest pas la faute de Microsoft, câest avant tout la responsabilitĂ© de lâentreprise CrowdStrike. MĂȘme si un incident touchant des services cloud de Microsoft, et notamment Office 365, sont apparus quelques heures avant le dĂ©clenchement de la crise gĂ©nĂ©rĂ©e par CrowdStrike.
Enseignement n°2 : ce nâest pas liĂ© Ă une mise Ă jour logicielle
Câest pas une mise Ă jour du logiciel lui-mĂȘme. Câest une publication de contenu de sĂ©curitĂ© : des rĂšgles de dĂ©tection et dâĂ©limination de problĂšmes de cybersĂ©curitĂ©. Ces publications de contenu doivent ĂȘtre diffusĂ©es le plus vite possible. Elles nâont pas les mĂȘmes niveaux de vĂ©rifications que les mises Ă jour logicielle, qui passent des Ă©tapes de vĂ©rification plus robustes.
Enseignement n°3 : la responsabilité est partagée
Câest aussi la responsabilitĂ© des entreprises clientes de sâorganiser autrement pour Ă©viter ce genre de situation. Comment ? En ayant plusieurs fournisseurs pour diviser les risques de dysfonctionnement. En disposant de plans de continuitĂ© qui tiennent compte de la possibilitĂ© dâatteinte des postes de travail et des serveurs Windows. Enfin, en diversifiant Ă©galement les systĂšmes dâexploitation : si lâentreprise ne dispose que de serveurs et de postes de travail Windows, elle est totalement touchĂ©e. MĂȘme si Linux a Ă©galement Ă©tĂ© touchĂ© dimanche, mais avec un impact moindre.
Enseignement n° 4 : ce nâest pas un sujet de souverainetĂ©
La nationalitĂ© de CrowdStrike (USA) est totalement indiffĂ©rente au problĂšme de vendredi. Une entreprise française aurait pu faire la mĂȘme erreur. Câest dâailleurs ce quâun dirigeant du concurrent HarfangLab a affirmĂ© sur LinkedIn.
Enseignement n°5 : le cloud nâest pas non plus responsable.
Si CrowdStrike sâaffirme âcloud-nativeâ, ce nâest pas le sujet. Paradoxalement, si les systĂšmes Windows impactĂ©s avaient Ă©tĂ© dans le cloud, au lieu de machines physiques, il y aurait eu moins de problĂšmes. En effet, dans le cloud, il est facile de traiter Ă distance et en appliquant simultanĂ©ment avec la mĂȘme commande des milliers de machines. Ce qui est plus rarement possible avec des machines physiques.
Dans la situation CrowdStrike de vendredi, un redĂ©marrage avec le âPXEâ semblait pourtant possible, sous rĂ©serve de lâavoir prĂ©vu. Cette façon de dĂ©marrer tĂ©lĂ©charge, au dĂ©marrage, une nouvelle version du systĂšme dâexploitation. MĂȘme avec des machines physiques.
Enseignement n°6 : la Commission EuropĂ©enne nâest pas non plus responsable
Microsoft est sous pression depuis le feu mĂ©diatique reçu depuis vendredi, oĂč son systĂšme dâexploitation Windows est pointĂ© du doigt. Lundi, la firme de Redmond a affirmĂ© que si CrowdStrike dispose des accĂšs lui permettant de mettre Ă mal un systĂšme dâexploitation, câest car la Commission EuropĂ©enne lui en a intimĂ© lâordre. Cette prise de position semble vouloir allumer un contre-feux mĂ©diatique, qui arrive Ă©galement Ă point dans le rapport de force face Ă la Commission EuropĂ©enne. Celle-ci poursuit son enquĂȘte sur les suspicions de pratiques anticoncurrentielles de Microsoft pour le produit Teams distribuĂ© dans ses offres Office 365 et Microsoft 365.
A date, il nâest pas certain que la rĂ©glementation doive Ă©voluer pour Ă©viter que ce type de situation ne se reproduise. Les rĂ©glementations NIS2 et DORA semblent suffisantes pour les activitĂ©s essentielles, critiques ou vitales.
Enseignement n°7 : Il ne sâagit pas dâun problĂšme de cybersĂ©curitĂ©, mais plutĂŽt dâun accident industriel
Au final, ce nâest pas un sujet de cybersĂ©curitĂ©, câest plus un accident industriel quâune cyber attaque. L'incident n'est pas liĂ© Ă une cyberattaque, comme l'a prĂ©cisĂ©, dĂšs vendredi, George Kurtz, CEO de CrowdStrike. Elle rĂ©sulte d'un dĂ©faut dans une mise Ă jour de contenu pour les logiciels Windows.
Un âaccident industrielâ qui va coĂ»ter cher aux entreprises, et peut-ĂȘtre aussi aux assureurs. Les pertes mondiales pourraient atteindre 1,5 milliard de dollars.
A ne pas rater pour tout comprendre : lâinfographie Shakerz âUn EDR, comment ça marche ?â.
ă PĂTILLANTă
đ 2Ăšme trimestre 2024 : les attaques explosent par rapport aux 2 derniĂšres annĂ©es
Check Point Research a publié son rapport sur les tendances des cyberattaques pour le 2e trimestre 2024. Le document révÚle une hausse de 30 % des cyberattaques mondiales par rapport à l'année précédente, atteignant en moyenne 1 636 attaques par organisation chaque semaine.
Ă retenir :
đ Les secteurs les plus attaquĂ©s sont l'Ă©ducation/recherche (3 341 attaques par semaine), le gouvernement/militaire (2 084 attaques par semaine) et la santĂ© (1 999 attaques par semaine).
đ Les plus fortes augmentations des cyberattaques ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es en AmĂ©rique latine (+53 %), en Afrique (+37 %) et en Europe (+35 %) par rapport Ă l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente.
đ En AmĂ©rique du Nord, 58 % des victimes d'extorsion publique par rançongiciel ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es, avec le secteur manufacturier reprĂ©sentant 29 % des victimes publiĂ©es, marquant une augmentation de 56 % par rapport Ă l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente.
đ Le secteur des fournisseurs de matĂ©riel (hardware) a enregistrĂ© la plus forte augmentation des attaques avec une hausse spectaculaire de 183 %.
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Ă samedi pour la Carte Cyber ! âïž
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