L'authentification assistée par l'IA • Émilie Bonnefoy, co-fondatrice & CEO d'OpenSezam

En deux mots, qui êtes-vous ?

Je suis Émilie Bonnefoy, co-fondatrice et présidente d'OpenSezam.

OpenSezam, c'est une société éditrice de logiciels de cybersécurité spécialisée dans la gestion des accès et des identités ainsi que dans l’intelligence artificielle.

Si plus de mot de passe, plus de problème ?

En tout cas, si on remplace les mots de passe par des méthodes plus sécurisées, comme par exemple l'empreinte digitale, la reconnaissance faciale ou des méthodes que nous utilisons, d'authentification combinées avec différentes solutions d'intelligence artificielle, effectivement, on apporte un plus haut niveau de sécurité et on améliore l'expérience utilisateur.

Et ça, c'est le deuxième problème dans l'authentification : la friction que génèrent les systèmes actuellement en place dans les entreprises et les organisations.

Quelle est la solution OpenSezam ?

C'est une solution d'authentification forte qui permet de libérer les utilisateurs de leur mot de passe et donc de résoudre à la fois l'enjeu de sécurité en mettant en place une authentification robuste, et à la fois l'enjeu d'expérience utilisateur pour faciliter la connexion. Cela offre aux personnes qui ne sont pas forcément familières avec les usages du numérique une connexion sûre.

Pourquoi l'IA est-elle votre alliée ?

L'IA permet de traiter des très gros volume de données et permet de réaliser ce qu'on appelle de l'authentification intelligente, en l’adaptant à la fois en fonction du niveau de risque et du profil de l'utilisateur. Cela est très intéressant, évidemment, avec une IA souveraine.

C'est vraiment important pour nous de garder la maîtrise sur les algorithmes, en particulier sur les infrastructures critiques. C'est ce qu'on fait chez OpenSezam.

La cybersécurité compte-elle assez de femmes ?

Alors, non. Et donc c'est important que les femmes qui travaillent dans la cyber, et a fortiori les entrepreneuses, parce que nous sommes encore moins nombreuses, grosso modo 11 % de femmes dans la cyber, et le nombre de CEO femmes se comptent sur les doigts d'une main.

Je crois beaucoup aux rôles modèles, c'est-à-dire aux femmes qui vont dans les collèges et les lycées pour montrer que c'est possible, qu'on peut travailler dans cet univers d'hommes et apporter parfois des visions et des sensibilités un petit peu différentes.