🔥 "I like to" MOVEit nouveaux rebondissements

Salut 👋, voici ce qu’on te propose de retenir du digital et de la cyber cette semaine.

À la une :

🔥 Nouveaux rebondissements dans l’affaire MOVEit,

Décode l’actu :

🇪🇺 Des sites web d’institutions bancaires européennes touchés par une cyberattaque,

🇨🇳 Un nouvel APT chinois à la manoeuvre,

🉐️ Les puces de chiffrement chinoises infiltrées dans les réseaux sensibles occidentaux,

🛡 Amazon se lance dans l’assurance cyber,

On t’explique tout ça plus bas.

Retrouve le mag :

🧠 10 recommandations sur l’IA générative responsable,

😰 94% des CISOs souffrent de stress,

🍋 Des ingrédients à la carte pour remixer tes propres cocktails cyber à la maison ou au bureau, et, roulement de tambour… la question de la semaine !

Bonne lecture !

〰️ La reco du barman 〰️

🔥 Nouveaux rebondissements dans l’affaire MOVEit

Nous vous en parlions dans le shake du 10 juin, une vulnérabilité de type “zero-day” découverte dans MOVEit, un logiciel de partage de fichiers sécurisés avait permis au groupe de cybercriminels Cl0p de voler depuis fin mai, les données de “centaines d’entreprises”.

Jamais deux sans trois

Depuis la découverte de la vulnérabilité exploitée par le groupe de ransomware Clop, l’éditeur de l’application MoveIT, n’en finit plus de découvrir des vulnérabilités critiques au sein de son application.

Progress Software a annoncé la découverte d’une seconde vulnérabilité critique par la société Huntress. Société chargée par l’éditeur de réaliser l’audit de code de l’application après l’affaire de la première vulnérabilité dévoilée début juin. Cette faille de type injection SQL facilite la compromission des serveurs accessibles depuis Internet par des attaquants non authentifiés, leur permettant ainsi de modifier et d'extraire des informations clients. Il n’existe pour l’heure aucune indication que cette faille est actuellement exploitée.

Comme si cela n’était pas déjà suffisant, une troisième vulnérabilité a été découverte dans MOVEit. Cette faille, toujours de type injection SQL, pourrait “entraîner une escalade des privilèges et un accès non autorisé à l’environnement”. 

Comme pour les précédents cas, la société demande vivement à ses clients de désactiver tout le trafic HTTP et HTTPs vers MOVEit Transfer sur les ports 80 et 443 et indique également dans son communiqué qu’ils “doivent appliquer le correctif publié le 9 juin”.

La liste des victimes ne cesse de s’allonger

Depuis la mi-juin, le groupe de cybercriminels Cl0p ne cesse de faire monter la pression en dévoilant progressivement sur son site web la liste de ses victimes.

À l’heure ou l’on écrit ces lignes, 26 organisations, dont des banques et des universités, ont été ajoutées pour tenter d’inciter les victimes à payer la rançon.

Parmi les nouvelles victimes connues, l’on retrouve le géant pétrolier Shell qui a depuis confirmé qu’il était une victime et également Synlab, un fournisseur français de services de diagnostics médicaux. Dans un communiqué publié le 8 juin, l'entreprise, qui possède 400 laboratoires d'analyses médicales en France, a confirmé qu'elle était effectivement concernée par la violation. En revanche, “seulement” 4 de ses laboratoires auraient été ciblés.

Wanted : les États-Unis offrent 10 millions de dollars

Des organismes fédéraux américains, dont l’identité n’a pas encore été révélée, auraient également été visés par le gang de ransomware Clop. Le département de l'énergie est le seul nom révélé jusqu’à présent, mais d’autres devraient suivre prochainement étant donné que MOVEit est utilisé par de nombreuses agences.

Alors en conséquence, et peut être par crainte que des informations sensibles soient diffusées, les États-Unis ont offert une récompense de 10 millions de dollars pour toute information permettant de relier à un gouvernement étranger les membres du groupe Clop.

Toutefois, l’agence de cybersécurité américaine (CISA) se veut rassurante : “D'après les discussions que nous avons eues avec nos partenaires industriels au sein du Joint Cyber Defense Collaborative, ces intrusions ne sont pas utilisées pour obtenir un accès plus large afin de persister dans des systèmes ciblés pour voler des informations spécifiques de grande valeur”.

Elle recommande néanmoins vivement, dans un avis de sécurité, aux utilisateurs et aux organisations de prendre connaissance de l'avis relatif à MOVEit Transfer, de suivre les étapes d'atténuation et d'appliquer les mises à jour nécessaires lorsqu'elles sont disponibles.

🧠 10 recommandations sur l’IA générative responsable

C’est le Forum Economique Mondial qui le dit :

〰️ Vos shots 〰️

🇪🇺 Des sites web d’institutions bancaires européennes touchés par une cyberattaque

Ce lundi 19 juin, le groupe de pirates Killnet a revendiqué sur son compte telegram avoir ciblé l'infrastructure inter-réseau de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) et le Fonds Européen d'Investissement (FEI). La BEI a confirmé dans un tweet que ses sites web (eib.org et eif.org) ont été ciblés par une cyberattaque qui les a rendu temporairement indisponibles. Il pourrait s’agit d’une cyberattaque liée à l’annonce, la semaine dernière, d’une campagne de grande ampleur visant des institutions financières européennes.

A l’origine de cette annonce, ce sont des pirates informatiques pro-russes (Anonymous Sudan, Killnet et REvil). En revanche, pour le moment, ces attaques ne sont que de type DDoS. Hormis la perturbation ponctuelle du site web ciblé, ce type d’attaque n’a généralement que très peu d’impact sur le volet opérationnel de l’organisation ciblée. Un coup de com pro-Russe ?

🇨🇳 Un nouvel APT chinois à la manoeuvre

Une nouvelle campagne d'espionnage impliquant une menace persistante avancée (APT) chinoise a été découverte, avec pour cible les passerelles de sécurité de messagerie (ESG) de Barracuda Networks. Selon les chercheurs en sécurité de la filiale de Google Mandiant, cette APT, nommée UNC4841, a exploité une vulnérabilité zero-day critique (CVE-2023-2868) et utilisé trois portes dérobées distinctes pour exploiter les faiblesses inhérentes aux dispositifs de périphérie. Environ 5 % des ESG actifs de Barracuda dans le monde ont montré des signes de compromission, avec des clients notables tels que CVS Health, IBM et McKesson. Les cibles de cette campagne incluent principalement des organisations gouvernementales, avec plus de la moitié situées en Amérique du Nord, mais également des individus tels que des fonctionnaires et des universitaires d'Asie du Sud-Est. Cette découverte souligne la sophistication croissante des cyberattaques menées par des acteurs soutenus par la République populaire de Chine dans le cadre de leurs efforts d'espionnage.

🉐️ Les puces de chiffrement chinoises infiltrées dans les réseaux sensibles occidentaux

Le gouvernement américain met en garde le fabricant de puces de chiffrement Hualan pour ses liens suspects avec l'armée chinoise. En 2021, Hualan Microelectronics, aussi connu sous le nom de Sage Microelectronics, basée à Hangzhou, en Chine, a été ajoutée à la “Entity List” du Bureau de l'industrie et de la sécurité du ministère américain du commerce en raison de ses actions jugées contraires aux intérêts de la politique étrangère américaine, notamment en soutenant la modernisation militaire de l'armée chinoise.

Malgré les avertissements, une filiale d'Hualan, Initio, entreprise taïwanaise acquise en 2016, est passé entre les mailles du filet et a continué de fournir des puces de chiffrement à des fabricants occidentaux de disques durs chiffrés. Parmi leurs clients figurent des agences aérospatiales, militaires et de renseignement occidentales, ainsi que des organismes gouvernementaux américains tels que la NASA, l'OTAN, l'US Navy et d'autres.

L'utilisation de ces puces chinoises dans des réseaux sensibles soulève des préoccupations quant à la possibilité d'une porte dérobée permettant au gouvernement chinois d'accéder clandestinement aux secrets des agences occidentales. Bien qu'aucune porte dérobée n'ait encore été découverte, les chercheurs en sécurité et analystes de sécurité mettent en garde contre la difficulté de détecter une telle menace.

🛡 Amazon se lance dans l’assurance cyber

Amazon, le géant du e-commerce manifeste depuis quelques années un intérêt croissant pour le secteur de l'assurance. Après avoir élargi, avec un succès mitigé, ses activités aux domaines de la santé, de l'e-santé, des assurances professionnelles et de la comparaison de contrats d'habitation, le groupe américain se lance désormais dans l’assurance cyber. 

Amazon Web Services (AWS), la division cloud d'Amazon, a annoncé le lancement de son programme de cyber assurance lors de sa conférence dédiée au cloud et à la sécurité “re:Inforce 2023”. Actuellement, l’offre d’assurance d’Amazon est proposée en partenariat avec 3 assureurs et courtiers américains (Cowbell, Marsh et Resilience). D’autres acteurs de l’assurance devraient rejoindre le programme très prochainement.

D’après les premières informations, l’offre d’Amazon va se concentrer d’abord sur les petites et moyennes entreprises, une cible généralement sous-équipée en matière de protection cyber. Pour l’heure, cette offre d’assurance est uniquement disponible aux États-Unis. Si le succès est au rendez-vous, cette offre d’assurance pourrait se développer à l’international.

〰️ Dégustation 〰️

😰 94% des CISOs souffrent de stress lié au travail

La santé mentale est depuis longtemps au centre des préoccupations de nombreuses organisations. Cependant, les CISOs, qui ont pour rôle principal la protection de leur organisation, ont souvent tendance à minimiser ou à nier les problèmes de stress liés au travail. Pour mieux comprendre le niveau de stress des CISOs d'aujourd'hui, Cynet a mené une enquête auprès de 200 CISOs à temps plein basés aux États-Unis et au Royaume-uni.

À retenir :

• 94% des CISOs ressentent du stress au travail.

• 74% des CISOs affirment que, au cours de l’année 2022, des membres de l’équipe de sécurité ont quitté leur poste en raison du stress lié à leur travail.

• Les taux de renouvellement des équipes de sécurité ne font qu'exacerber une situation déjà stressante.

• D'après 77% des CISOs, les initiatives importantes sont souvent négligées en raison de la limitation de la bande passante de la direction ou du manque de ressources.

• 93% des CISOs déclarent accorder plus de temps qu'ils ne le devraient aux tâches tactiques. De plus, dans 27% des cas, les CISOs consacrent la majorité, voire la totalité de leur temps, aux tâches tactiques et opérationnelles plutôt qu'aux tâches stratégiques et de gestion. Ces chiffres suggèrent que ces CISOs sont probablement incapables de suivre le rythme des évolutions constantes du paysage des menaces.

• Plutôt que de mettre en place des mesures proactives pour garantir la sécurité de leur entreprise, les responsables de la sécurité se retrouvent souvent à éteindre des incendies et à réagir à des situations qui auraient pu être évitées si les bonnes personnes et les bons outils avaient été mis en place.

• Parmi les CISO, 65% affirment que leur capacité à protéger leur organisation est compromise en raison de la surcharge de travail et du stress.

〰️ Cul sec - La question 〰️

🔵 Qu’est-ce que le Media Freedom Act ?

A - Une loi américaine qui vise à protéger la liberté de la presse.

B - Un projet de loi sur la liberté de la presse au sein de l’Union Européenne.

C - Une projet de loi européen pour réguler les médias sociaux et restreindre la liberté d'expression en ligne.

D - Une loi européenne encourageant la monopolisation des médias par de grandes entreprises.

—> Réponse à la sortie du bar.

〰️ À La carte 〰️

🚨 Vulnérabilités - Dans un avis de sécurité publié ce lundi 19 juin, ASUS a avert les utilisateurs de plusieurs modèles de routeurs de mettre à jour immédiatement leur firmware pour corriger neuf vulnérabilités de sécurité, dont deux particulièrement critiques.

🕸 Radar - le radar 2023 des startups cybersécurité en France réalisé par Wavestone en partenariat avec Bpifrance est sorti. Malgré un contexte économique incertain, la dynamique 2023 en matière de création de startups et de levée de fonds est toujours positive.

👮 Arrestation - Le ministère de la justice américain a annoncé l’inculpation du ressortissant russe Ruslan Magomedovich Astamirov, pour son rôle dans le déploiement de rançongiciels LockBit et d'autres cyberattaques à l'échelle mondiale. En 6 mois, il s’agit de la deuxième arrestation liée à LockBit.

🦠 Malware - Une nouvelle variante du logiciel malveillant ChromeLoader, baptisée "Shampoo" se propage sur des sites web proposant des produits piratés et exploite des mécanismes de persistance uniques selon les chercheurs de HP Wolf Security.

⚖️ Loi - C’est officiel, le parlement européen vient de valider le projet de loi interdisant les batteries soudées sur les smartphones. On va enfin pouvoir remplacer sa batterie lorsque celle-ci ne délivre plus la performance attendue.

〰️ Cul sec - Réponse 〰️

Réponse B - Un projet de loi sur la liberté de la presse au sein de l’Union Européenne

Le Media Freedom Act a été annoncé en septembre 2022 pour renforcer l’indépendance éditoriale, limiter la concentration des médias et empêcher l’utilisation de logiciels espions contre les médias en Europe.

Cependant, lors de sa présentation au Parlement européen ce mercredi 21 juin, l’article 4, qui devait empêcher la surveillance électronique des médias, des journalistes, de leurs sources et de leurs proches, a été modifié pour inclure une clause permettant aux États membres de s’y soustraire au nom de la “sécurité nationale”.

Cette modification a été critiquée par une soixantaine d’ONG qui ont signé une lettre ouverte aux représentants des États membres. Selon certaines associations, la France aurait joué un rôle important dans la réécriture de cet article de loi, avec le soutien des Pays-Bas, de la République tchèque et de la Grèce.

Le texte n’en est pas encore à sa version définitive. Celui-ci doit encore faire l’objet de négociations en trilogue (le Parlement, le Conseil et la Commission) après son examen par le Parlement européen.

〰️ Digestif 〰️

🥳 Quand TikTok fait de nos enfants des génies créatifs

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